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Les blessures les plus fréquentes en course à pied

Chaque année, plus de 50% des coureurs font face à des blessures ou des douleurs. Que ce soit en raison d’une mauvaise adaptation au stress physique, d’un problème biomécanique ou encore d’un surentraînement, le corps, sollicité de façon répété lors de la course, peut mener à différents traumatismes ou blessures. Voici les 4 blessures les plus fréquentes en course à pied.

 

1. Fasciopathie plantaire  

La fasciopathie plantaire, appelée « fasciite plantaire », est une irritation du fascia situé sous le pied. Il s’agit d’une bande de tissu solide soutenant le pied et reliant celui-ci aux orteils. Il joue un rôle essentiel dans le support du pied en contrôlant la pronation du pied (affaissement du pied vers l’intérieur), en agissant comme un propulseur passif et en absorbant les forces lorsque nous marchons ou courons.

Lors d’un stress important au niveau de cette membrane, une irritation se produit avec des douleurs au talon et à l’arche du pied. Cette sensation de brûlure vive est souvent pire le matin et peut gêner la course lors du réchauffement ou une à deux heures suivant l’entraînement. Une faute biomécanique, soit une pronation excessive du pied non contrôlée, serait la principale cause dans la venue de ces symptômes lors de la course à pieds. La fasciite plantaire se présente d’ailleurs plus souvent chez les coureurs de longue distance ou lors du port de vieilles chaussures ayant un faible support au niveau du pied.

La présence de pieds plats ou de pieds à arcs élevés peut aussi prédisposer les coureurs à ce type de problème. Une prise en charge de cette condition dès l’apparition des symptômes est primordiale car elle peut rapidement devenir chronique et nuire à la pratique d’activités sportives.

 

2. Périostite tibiale

La périostite tibiale se manifeste par la présence d’une douleur sourde au tibia, persistant de 3 à 4 jours après l’effort et qui a tendance à réapparaître avec la reprise de l’activité.

L’apparition de cette pathologie s’explique par la présence de tensions et de stress constants au niveau de la jambe menant vers une inflammation des tendons des muscles s’attachant au niveau du tibia. Plus précisément, une surcharge sur la chaîne musculaire postérieure de la jambe ou une augmentation du volume et de l’intensité de la course ou encore un changement de surface de course ou de chassures, qui tend à créer une tension excessive et répétée sur le périoste.

Une négligence de ces symptômes peut nuire aux activités sportives pendant de longues périodes.

 

3. Syndrome de la bandelette tibiale

Le syndrome de la bandelette tibiale est très fréquent chez les marathoniens. On le reconnaît par de fortes brûlures à la face latérale du genou. Ces douleurs sont exacerbées pendant et après l’activité et le genou peut même être sensible suite à une position assise prolongée.

Ce syndrome est dû à la présence d’une friction importante du gros fascia (la bandelette ilio-tibiale) sur la proéminence osseuse du fémur (épicondyle latéral). La bandelette ilio-tibiale est une bande de tissu qui s’étend le long de la cuisse extérieure en partant de la hanche jusqu’au genou. Lors de mouvements de flexion et d’extension du genou, la bandelette se déplace par-dessus l’épicondyle latéral du fémur en suivant un mouvement de va-et-vient. Ainsi, lorsque le stress occasionné par les mouvements répétés de flexion et extension du genou excède la tolérance de ce tissu, des douleurs se manifestent et peuvent nuire aux performances physiques.

Le surentraînement, la course sur des surfaces en pentes et le manque d’échauffement sont les principales causes conduisant vers ce syndrome.

 

4. Tendinite du tendon d’Achille

Le tendon d’Achille est le plus gros et le plus fort du corps humain, mais c’est aussi le plus souvent blessé chez les coureurs et surtout chez les hommes entre 30 et 50 ans. À la fois très sollicité et exposé, le tendon d’Achille relie le mollet au talon et a pour rôle d’emmagasiner de l’énergie pour la propulsion du pied. La tendinite du tendon d’Achille se manifeste par une douleur vive au niveau du tendon. Elle est surtout présente le matin et apparaît progressivement au début ou à la fin d’un effort. Le tendon peut également être sensible au touché et avoir un épaississement.

L’augmentation de l’entraînement, une faute biomécanique de course et un contrôle musculaire déficient comptent parmi les facteurs prédisposants. Les coureurs qui font beaucoup de sprints et qui courent sur des surfaces en pentes sont plus à risques. Lorsque des douleurs persistent pendant plusieurs semaines au niveau du tendon d’Achille, un tissu cicatriciel plus fragile se forme et mène à des douleurs chroniques, d’où l’importance d’une prise en charge rapide dès l’apparition des symptômes.

 

Que vous courriez pour une perte de poids, une compétition ou simplement pour le plaisir, le risque de blessures demeure présent et il est donc très important de reconnaître les signes et symptômes associés à ces pathologies afin d’éviter que ces douleurs deviennent chroniques et entraînent une limitation des performances physiques.

 

Par Florence Arscott-Gauvin, physiothérapeute à la clinique Physiothérapie Universelle de Pointe-Claire.


Références :
  • Dubois, Blaise, B.SC. Les blessures fréquentes en course à pieds, La clinique du coureur, 2017
  • Gervais-Hupé, Jonathan, Pht, FMAPT cert. physio sport. Les blessures en course à pied, Traumatologie sportive, Université de Montréal, 2016
  • Saint-Amour, Marie Claude, Pht, FMAPT  Dip. physio sport. Blessures Traumatiques, Traumatologie sportive, Université de Montréal, 2016

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